“ Je suis prêt à me mettre au service de mon pays en vue de développer et d’améliorer, aux côtés du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, le quotidien de mes compatriotes, pourvu que la collaboration soit profitable aux populations“, indique Charles Mba, dans un communiqué publié par l’AGP.
Voici une situation qui cadre parfaitement avec la volonté du président Ali Bongo Ondimba mais qui demeure plutôt caduque pour l’opposition. Exilé en France depuis 2016, Charles Mba a décidé de s’incliner devant le président gabonais qui fut son adversaire lors de la dernière élection présidentielle au Gabon.
Un comportement que plusieurs partis et personnalités politiques ont déjà adopté publiquement après avoir induis en erreur une importante partie des citoyens gabonais, tels que l’ancien Premier ministre Jean Eyeghe Ndong, ou René Ndemezo’Obiang dont le parti Démocratie nouvelle a fusionné en mars dernier avec le Parti démocratique gabonais (PDG). Dans le sillage de DN, les partis politiques Rassemblement pour la restauration des valeurs (RV) et les Sociaux démocrates gabonais ( SDG) ont eux aussi été absorbés par le parti au pouvoir.
L’ex ministre délégué aux Finances sous le règne d’Omar Bongo affirme pour sa part que «c’est une bonne chose». Aussi, n’a-t-il pas manqué de rappeler à ses détracteurs, qui prennent pour une trahison son rapprochement du palais, que «lorsque les sentiments personnels se mêlent de la gestion de l’intérêt général, la catastrophe n’est pas loin». «Nous devons faire attention à tenir à l’écart nos sentiments personnels lorsqu’il s’agit du service de l’intérêt général et des populations»,
Faisant la rétrospective sur l’histoire politique récente du Gabon, Charles M’ba avait déclaré en 2016 qu’Ali Bongo avait une gouvernance exécrable « Les Gabonais en ont marre de cette calamité qui s’est abattue sur eux, ils souffrent et ils en souffrent durement au quotidien. Ils n’ont plus confiance et depuis longtemps, dans ce pouvoir qui s’impose brutalement à eux. Avec une gouvernance aussi catastrophique qu’ubuesque. Quant à notre pays, il est abimé, martyrisé, désormais moqué, humilié. Il nous faut sortir de l’impasse, de ce cul de sac dans lequel il a été conduit, il faut mettre un terme à cela afin de revenir à une vie normale. Nous devons le faire, nous pouvons le faire, même par intérêt pour certains mais surtout par amour de notre pays pour ceux qui se préoccupent de l’intérêt général », s’insurgeait-il devant les médias.
Au delà de ce qui précède, c’est dire que le parti démocratique gabonais (PDG au pouvoir), n’aura aucun adversaire de taille lors de prochaines élections générales (présidentielle, législatives et municipales), prévues en 2023.