C’est donc au nom de cet engagement et de l’analyse de la situation politique du moment que les leaders de la plateforme citoyenne et patriotique viennent de poser un regard très approfondit sur la situation préoccupante du Centre Gabonais des Elections (CGE) dont le mandat venait d’être renouvelé par la conseil des ministres du 1 septembre 2022 en adoptant la proposition du chronogramme présenté par le bureau du dit organisme pourtant caduc depuis mai 2022 dernier.
Si le dit mandat a été prorogé plus de deux mois après expiration du délai légal et légitime, comme l’a fait observer la cour constitutionnelle elle mêmes dans la décision numéro 0025/cc du 15 juin 2020, on peut sans risque de se tromper affirmer que cela pourrait être un renouvellement implicitement accordé au bureau du CGE sortant dont la légalité et la légitimité sont dorénavant pipées. Comment expliquer ce renouvellement après la levée des mesures barrières liées à la pandémie de la Covid-19?
Les mesures de restriction ont été invitées le ,2 juillet 2020 par le décret numéro 00219/PR instituant le confinement partiel du grand Libreville, soir trois mois après expiration du délai légal pour le renouvellement du bureau du Centre Gabonais des Elections. Comment expliquer le maintien du dit bureau surtout à l’approche des élections partielles d’octobre prochain alors que ne disposant d’aucune légitimité ?
Quatre décrets avaient été pris par le gouvernement dans l’optique de lever définitivement toutes les dispositions relatives à la crise sanitaire. Notamment : les décrets 0088,0089,0090 et le 0091.
Selon l’avant gardiste Jacques Adiahéno, l’entrée en vigueur de ces, conformément à la décision numéro 0025/CC de la cour constitutionnelle du 15 juin 2020, aurait dû conduire le gouvernement a prendre aussitôt toutes les dispositions nécessaires pour procéder au remboursement du bureau du CGE.
Qu’y a-t-il derrière cette fourberie ? Devrait-on revivre le scénario de 2016 souvenir fâcheux ? Ou le gouvernement s’organise-il à reporter l’échéance présidentielle à venir sous le prétexte d’un renouvellement de ce bureau ? Là est toute la question. Soulignons au passage que le gouvernement y gagnerait en évitant au peuple gabonais la réapparition des fantômes de 2016.
W. MOUTENDI