Selon une source proche de l’opposition, “l’ancien premier ministre d’Omar Bongo Ondimba, Jean Eyeghe Ndong, est un ramassis politique qui n’a jamais rien prouvé durant son passage au gouvernement“. Ces paroles surgissent après sa descente en fin de week-end dernier auprès de ses militants du deuxième arrondissement de Libreville pour expliquer et fixer les uns et les autres sur sa nouvelle posture et ses choix.
Sept mois après son retrait de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) formée autour de l’opposant Jean Ping, Jean Eyeghé Ndong a annoncé le 12 juin, lors d’une causerie politique dans le 2e arrondissement de Libreville qu’il va soutenir Ali Bongo Ondimba, s’il se portait candidat à la prochaine élection présidentielle en 2023.
«On fait la politique avec la tête, et non avec le cœur», a-t-il déclaré à ses militants pour justifier ses choix. L’ancien sénateur fait remarquer qu’il a démissionné du PDG en 2009 pour «des raisons personnelles». «Je suis parti. Je ne peux plus y repartir. En revanche, je peux soutenir Ali Bongo dans une autre plateforme comme le CAP 2023, à défaut de créer une autre structure politique», a-t-il retorqué, les invitant également à se joindre à lui pour apporter un soutien massif au chef de l’État.
En exhibant publiquement ses choix politiques, le dernier premier ministre de feu Omar Bongo a certainement oublié un paramètre très frappant à l’œil nu. Oublie -t-il qu’Ali Bongo, s’il se porte candidat à la prochaine élection présidentielle, c’est sous la bannière du Parti démocratique gabonais (PDG) et que soutenir Ali Bongo c’est forcement soutenir le PDG ?
Face à ce raisonnement peu reluisant, d’aucuns invitent donc Jean Eyeghe Ndong à “être un peu plus sobre dans ses propos, car on l’attend sur des actes des futures projet en tant Haut Commissaire de la République”. “Le moins que l’on puisse dire, c’est que les résultats de son passage au gouvernement devraient le pousser à plus d’humilité”.