Par la voix d’un des réalisateurs les plus influents du milieu, les artistes gabonais sortent du silence, surtout avec la crise sanitaire qui a entrainée une crise économique, par la même occasion, une crise sociale. Ils ne savent plus à quel saint se vouer, mais Melchy Obiang dit s’en sortir grâce au fait qu’il s’exporte à l’extérieur. Mais les autres???
« Nous vivons cette période avec beaucoup d’anxiété. En tant qu’acteurs culturels, on se retrouve cloué par la situation actuelle. On ne peut pas se produire parce que les endroits où nous exerçons notre art sont fermés. Depuis l’apparition du coronavirus dans notre pays, je n’ai pas pu tourner un seul film. Ce n’est que récemment, après l’allègement de certaines mesures restrictives par le gouvernement que je suis entré en tournage du film “Le silence des femmes”», a déclaré le patron des Studios Montparnasse.
Outre le fait que les cinéastes ne peuvent pas produire, il y a aussi le fait que « nos équipements de travail qui prennent un coup parce qu’ils sont restés longtemps sans être utilisés. Entre-temps, il faut faire de la maintenance très coûteuse, alors que nous n’avons plus d’activités qui génèrent de l’argent ». Ces états des faits ne permettent pas à ces Gabonais de générer des sous au quotidien, vue la difficulté qu’ils traversent actuellement. Les oeuvres cinématographiques ne se vendent pas dans la mesure où les salles de cinéma sont fermées pour cause de pandémie, ce qui n’est pas le cas sous d’autre cieux.
Selon Melchy Obiang, « il y a des pays comme le Sénégal, la Tunisie, le Ghana qui ont repris le cours normal de leur vie. Il fallait donc que je fasse la promotion de ma dernière sortie dans ces pays. Tout étant verrouillé au niveau du Gabon pour les artistes, je joue la carte de l’international pour pouvoir m’en sortir. Et, ça se passe plutôt bien », mais pourquoi c’est au Gabon où la pandémie fait aussi peur à nos dirigeants. Pourtant au regard des derniers chiffres, il semble que ce coronavirus ait d’ores et déjà été maitrisé, alors qu’est-ce qu’on attend pour revivre comme avant???
John ENING