Dans le Chef-lieu de la province du Moyen-Ogooué, le maire de la commune de Lambaréné, Jean Justin Maury Ngowemandji, a récemment été traduit devant le tribunal administratif pour vente illicite d’une parcelle appartenant à l’État gabonais. Parcelle de terrain qui, selon certaines sources, aurait été vendue à la Banque gabonaise de développement (BGD).
Depuis quelques semaines, la société migovéenne murmure sur l’affaire ayant conduit l’édile de la ville de Lambaréné face à la justice. C’est à la suite d’une plainte formulée par un collectif des conseillers municipaux de l’opposition, que Jean Justin Maury, ce cadre du parti démocratique gabonais (PDG), se retrouve devant le tribunal administratif. En effet, le collectif des conseillers municipaux l’accuse d’avoir vendu illégalement, « pour son propre compte », sans l’autorisation du conseil municipal, la parcelle « N°57 du titre foncier 4577 du plan cadastral de la Commune de Lambaréné ». Située à quelques mètres avant l’Hôtel de Ville du Grand Blanc, ladite parcelle aurait été vendue à la somme de 90 millions de francs CFA, dont cette recette aurait pris une trajectoire méconnue.
Selon certains confrères des médias locaux, dans une correspondance adressée à la Présidente du Tribunal administratif de Lambaréné, les Conseillers municipaux informaient à cette dernière de ce que le Président du Conseil municipal avait, sans autorisation du Conseil, vendu ladite parcelle avant la session ordinaire du 03 juin 2020, et que la recette générée aurait été logée dans un compte privé. « Aucune quittance de versement au Trésor public n’a été présentée par le maire, pour justifier la destination prise par les fonds » s’indignent les élus municipaux. Pour eux, le Maire de la commune se serait servi de cet argent aux fins d’acquitter les honoraires d’un avocat pour une affaire l’opposant à une société chinoise (CRBC), pour vol de gravier.
Autant d’arguments exposés par ce collectif des conseillers municipaux de l’opposition pour clouer l’édile de la ville de Lambaréné, par ailleurs cadre du parti démocratique gabonais (PDG), face à ses actes jugés « condamnables devant la loi ». Pour opposer les accusations portées contre sa personne sur cette affaire, notre correspondant a tenté de joindre sans réponse le maire de la commune de Lambaréné, afin qu’il apporte sa part de vérités et élucider à la société. En attendant, le tribunal administratif reste la clé d’entrée qui viendra mettre de la lumière sur cette affaire.
Ibrahim NTOUTOUM’OBIANG