Pour des raisons de santé publique, le Ministère de l’Economie, de la Prospective et de la Programmation du développement durable, avait interdit en 2017 la commercialisation, sans autorisation préalable de la Direction Générale de la Concurrence et de la Consommation (DGCC), de l’eau contenue dans les sachets sur l’ensemble du territoire national.
En effet, dans un communiqué signé à l’époque du ministre Régis Immongault, le 20 février 2017, il était rappelé aux opérateurs économiques, importateurs, producteurs locaux, distributeurs, des eaux en sachets, que la mise sur le marché de ces produits est soumise à l’obtention des autorisations de mise sur le marché (AMC), délivrées par le Directeur Général de la Concurrence et de la Consommation (DGCC), conformément aux dispositions de l’Arrêté n°00025/MEFBP/DGCC du 23 janvier 2007, fixant les règles de procédure conditionnant la délivrance d’une Autorisation de mise sur le marché (AMM), d’une part, et l’Arrêté n°426/MEFBP/DGCC du 24 mars 2005, fixant les conditions de transport et de conservation des produits et denrées alimentaires, d’autre part.
Triste est de constater qu‘aujourd‘hui ce réseau informel a pris de l‘ampleur dans la capitale à tel point que les pouvoirs publics semblent impuissants, leur grand “gendarme” protecteur du consommateur, la direction Générale de la concurrence et de la consommation a fini par jeter ses armes en acceptant la défaite face à ce phénomène devenu incontrôlable. Les populations abandonnées à elles-mêmes, les autorités tournées par contre vers ce qu‘ils qualifient de combat du siècle, la guerre contre le covid-19 serait plus lucratif pour les caisses de l‘État, abandonnant sa population face au “poison” lent vendu dans les sachets d‘eau et dans des bouteilles plastiques recyclées.
En effet, cette eau souvent emballée de manière archaïque dans les domiciles privés et salles de bains, dans des conditions d’hygiène intolérables, contient des impuretés liées à des mains sales ou à la poussière, exposant ainsi les populations qui en consomment aux maladies infectieuses telles que la dysenterie, le choléra, la fièvre typhoïde etc. Cette eau en sachet se dégrade rapidement avec un système de stockage inadéquat dans les boutiques.
Vivement que l‘État tape du poing sur la table pour reprendre la main et réguler ce commerce qui tue les populations à petit feu depuis plusieurs années.