Depuis plusieurs jours, comme un effet de feu d’artifice, les démissions s’enchaînent au sein du Parti Social Démocrate (PSD). Le député du deuxième siège de la Zadie dans la province de l’Ogooué-Ivindo, Franck Bokamba Ndombi, du maire central de la commune de Mékambo, Juste Omer Ezona et onze élus locaux de cette formation politique ont décidé de ralier le Parti Démocratique Gabonais (PDG). Et comme si cela ne suffisait pas, la députée Gladys Moulengui du 1er siège du département de l’Ogoulou (Mimongo), a quitté elle aussi le navire PSD à son tour pour saisir la main tendue du président de la République, Ali Bongo Ondimba.
Fustigeant le comportement de ses élus, le président du Parti Social Démocrate s’est indigné en considérant que les démissionnaires ne portaient aucune conviction.
En effet en politique, la conviction est indispensable pour ceux qui défendent une idéologie et dans cette perspective, ce n’est pas une contre vérité de dire que ces élus
démissionnaires manquaient effectivement de conviction.
Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, Albertine Maganga Moussavou, députée et élue du PSD va traiter ces élus démissionnaires “des personnes sans dignité et des personnes qui ont faim”.
Comment croire à la sincérité de tels propos sachant que parmi ces démissionnaires, il y a le nommé Biendi Maganga Moussavou, fils d’Albertine Maganga Moussavou qui avait lui aussi claqué la porte de cette même formation politique pour rejoindre le Parti Démocratique Gabonais ?
Comment croire à la sincérité de Mme Maganga Moussavou, certainement très touchée par cette vague de démissions qui n’avait pas fait de déclaration à l époque de la démission de son fils du parti familial ?
On est donc emmené à croire que seuls les ” Maganga Moussavou” dans ce parti politique ont le droit d’aller à la soupe se nourrir.
On l’a d’ailleurs vu en 2016 avec le retournement de veste du « père fondateur » Pierre-Claver Maganga Moussavou qui s’était fourvoyé en trahissant ses amis de l’opposition pour avoir sa part du gâteau. Le fils avait emboité le pas (tel père, tel fils) pour suivre son épouse au PDG. Ne dit-on pas que « quand un fils va à la chasse, le gibier qu’il rapporte bénéficie à la famille ».
Aujourd’hui, cette manière de faire au sein du Parti Social Démocrate (PSD) est qualifiée par Albertine Maganga Moussavou d’indigne et de crève la faim.
Les nouveaux démissionnaires ne faisant pas partie de la famille biologique des Maganga Moussavou, n’ont donc pas ce droit. Ils sont indignes.
Cela ne fait aucun doute que cette famille n’a d’yeux que pour elle-même, les Maganga Moussavou sont les seuls à avoir le droit d’aller et venir au sein du parti. Ils sont les seuls maîtres à bord.
La sortie du couple « présidentiel PSD » a bien ouvert les yeux aux quelques Gabonais qui pouvaient encore leur accorder un minimum de crédibilité. On aurait dit une télé réalité dans laquelle les Maganga Moussavou jouent les « nomades politique »
J.S