En grève depuis le 27 septembre 2021 pour de revendications diverses, de gros progrès restent à faire au sein de l’Education nationale gabonaise notamment, en raison du manque d’intégration entre les projets scolaires et l’environnement budgétaire.
Le projet de réforme de la création d’une classe intermédiaire entre la 5ème et la 6ème année pourrait voir le jour dans les tous prochains mois : « Nous avons pensé qu’il est nécessaire d’expérimenter ce qu’on a appelé le cycle primaire +. Ce seront des écoles primaires avec une classe de 6ème » a déclaré Patrick Mouguiama Daouda. En effet, dominées par le phénomène des effectifs pléthoriques, les salles de classes des écoles gabonaises sont loin d’être incomparables aux porcheries. Une situation épineuse qui est aujourd’hui à l’origine de plusieurs échecs scolaires.
Le secteur éducatif public gabonais se trouve dans un état de délabrement préoccupant depuis plus de dix ans. Une préoccupation qui semblent avoir accéléré l’évolution vers une marchandisation de l’éducation critiquée par certains analystes des organismes nationaux et internationaux.
Au Gabon, “pendant que les élèves peinent déjà à arriver en classe de terminale à 18 ans comme un peu partout en Afrique, et pour rallonger encore leur parcours scolaire, le ministre de l’Education nationale veut instaurer une réforme qui ne trouve pas ici son urgence“, explique un enseignant.
Rappelons que depuis la rentrée scolaire 2021-2022 au mois d’octobre les enseignants ont entamé une grève illimitée dont les revendications n’ont pas encore été solutionnées. Ils réclament entre autres, le recrutement de nouveaux enseignants dans la fonction publique, les avancements et les reclassements des enseignants suspendus depuis quelques années, ainsi que le paiement des rappels de soldes…