En effet, pour l’associé directeur général de Deloitte Gabon, il s’agit d’un thème actuel d’autant plus que le dernier rapport de Transparency international indique qu’environ 86% des pays à travers le monde n’ont que peu progressé, voire aucunement dans la lutte contre la corruption durant les 10 dernières années. Si Nicolas Balesme a noté que le Gabon a progressé d’un point et de 5 rangs par rapport à 2020, il a souligné que le pays se situe en dessous de la moyenne de l’Afrique subsaharienne (environ 33/100).
Malgré les opérations judiciaires spectaculaires et les campagnes de sensibilisation ultra-médiatiques du gouvernement, le Gabon s’enfonce à une vitesse de croisière dans la corruption. Le pays se classe désormais au 129e rang mondial et au 27e rang africain avec un score minable de 30/ 100.
Aussi, Estimant que la question de l’amélioration de la bonne gouvernance est similaire à la question de l’excellence, il encourage les autorités gabonaises à faire d’avantage d’efforts. «On ne s’arrête jamais de s’améliorer», a-t-il dit rappelant que le FMI a conclu avec le Gabon, un programme triennal ayant une «composante très importante en matière de gouvernance». «Au cours de ces discussions, nous avons rappelé les premiers fruits de cette composante, de l’engagement du gouvernement à améliorer la bonne gouvernance», a déclaré Gomez Agou évoquant au titre des signaux envoyés par le Gabon, la ré-adhésion du Gabon à l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE). «Il y a un rapport qui est attendu dans 14 mois environ et qui permettra de voir les revenus et le partage de ces revenus à l’intérieur des secteurs pétrolier, gaz et mines», a-t-il indiqué.
Le Gabon reste toute de même le meilleur élève de la zone Cemac devant respectivement la RCA, le Cameroun, le Tchad, le Congo et la Guinée Equatoriale.
Sur le continent africain, les Seychelles, le Botswana et le Cap-Vert restent les meilleurs élèves… à l’inverse des bonnets d’ânes que sont le Soudan, la Somalie et le Soudan du Sud.