La Présidente du Bloc démocratique chrétien (BDC) l’a déclaré jeudi 24 mars 2022 à Libreville, lors d’un entretien qu’elle a accordé à la rédaction de TrustGabon.
“Je puis rentrer pleinement dans mes fonctions normalement le 4 septembre 2021 lors du décès de mon époux, mais étant moi-même malade, en soins intensif, j’ai fait quatre jours dans le coma, donc il m’était très difficile de pouvoir faire jouer les statuts jusqu’à quand-même une certaine période du deuil. En fait, selon ce que nous avions décidé avec le Secrétaire général et d’autres membres du parti, c’est que notre priorité était d’accompagner dignement notre Secrétaire exécutif et, portant double casquette c’est-à-dire au niveau du parti, étant l’épouse et Secrétaire nationale chargée des finances et des femmes, donc il se devait par compassion, et par aussi le fait d’être en deuil parce que c’est notre parti qui était endeuillé, de nous accompagner dignement. Et c’est ce que les membres du parti auraient pu faire, nous soutenir jusqu’au 40ème jour, après l’inhumation de monsieur Mavioga qui a d’ailleurs duré à cause des obstacles par lesquels j’étais confrontée, surtout qu’avec ma belle famille ce n’était pas fameux. Le parti a toujours été là pour me soutenir, jusqu’à ce que nous puissions sortir nous exprimer afin de mettre en application les statuts et le règlement intérieur du parti“, oriente -t-elle.
Sous toutes les facettes, la présidente du BDC a tenu à préciser que lors du décès de son époux, les membres et militants de ce parti devaient d’abord mettre en priorité les obsèques de leur Secrétaire exécutif que de faire la course vers la succession à la tête de cette formation politique “ ces personnes ont commencé à nous attaquer pendant que nous étions dans le recueillement, parce que nous aimons monsieur Mavioga. Ce qui n’est pas le cas de ces frondeurs car, nous savons comment ils ont plombé le parti du vivant de son fondateur. Alors, ils se donnent de titres, ils parlent de tout et d’une manière la plus désordonnée […] non, il n’y a pas de passe, parce que nous sommes un parti organisé nous avons de règles. Vous savez, au Gabon, le mensonge a toujours été élevé au plus haut niveau. Les gens ne cherchent pas à découvrir la vérité, tellement les gens aiment le « Kongossa », parler de tout. Ce qui n’est pas notre cas, parce que nous sommes un parti qui a des statuts et un régalement intérieur“, a-t-elle précisé.
Cette guerre menée par ces “hors-la-loi,” contre Claudine Mavioga surgit à la suite d’une querelle de positionnement après la mort du membre fondateurs du BDC Guy Christian Mavioga en septembre 2021. “Au niveau du parti, quand mon mari décède, nous sommes dans une impasse avec la belle famille. Nous avions d’abord mis en standby le fait de parler du parti vue qu’en temps de deuil normalement il y a le recueillement. Nous sommes un peu étonnés que deux semaines et demi, monsieur Guy Christian Mavioga le Secrétaire exécutif du Bloc démocratique chrétien n’est pas encore enterré, il y a certains membres entre griffe, dont deux que nous puissions considérer comme militants et deux autres dont un, ne fait pas partie de notre formation politique, qui est même élu d’un autre parti”.
Et à elle de poursuivre que “monsieur Lébongo Dieudonné, actuellement élu des démocrates a quitté le parti depuis 2013 et n’a fait que quatre mois au sein du BDC. Il s’était présenté au 6ème arrondissement se faisant passer pour celui qui allait gagner mais malheureusement, il n’a jamais été élu. Ça s’est très mal passé à cette époque avec monsieur Mavioga et il a quitté le parti et on n’a plus jamais entendu parler de lui. Jusqu’en 2019 quand mon mari est nommé à Pizzo, c’est à ce moment que je revois la tranche de ce monsieur qui était arrivé voir mon mari pour demander du travail. Il portait les bagages de mon mari, jusqu’à ce que monsieur Lébongo était devenu un élément très nuisible autour de mon époux et il l’a valsé. Lébongo a été chassé par l’application d’une note de service qui l’interdisait formelement de mettre les pieds à Pizzo. Seule sa femme avait le droit de fréquenter les lieux parce que, c’est elle qui était agent Pizzo, nous a-telle confié”.
Plébiscitée sur un modèle juridique par les textes réglementaires du parti, la présidente du BDC a tenu à rappeler devant l’opinion nationale et internationale qu’elle est l’unique élu du parti. Elle a précisé qu’elle est conseiller municipale dans une mairie au niveau du Komo Océan donc, depuis 2018. Et elle confirme par la suite avoir participé à toutes les élections que sa formation politique a eu à présenter de candidats. “Tout le monde qui a côtoyé notre couple saura que c’est madame Mavioga qui s’occupait de la répartition des fonds pour différents besoins d’organisation au sein du BDC. Ça c’est une chose que personne ne peut enlever”, confirme-t-elle.
Tout en mettant l’accent sur la responsabilité du risque que court ces pères de famille, la veuve Maviga a fait recours aux articles des status et régalement intérieur qui lui restituent les prérogatives dont-elle bénéficie. L’article 26 des status stipule que : « Le bureau exécutif est l’organe de direction politique et administrative du parti. Il est chargé de l’exécution des résolutions et recommandations du congrès. Le Secrétaire général exécutif est le premier responsable du Bureau exécutif, il est responsable devant le congrès. En cas de décès ou autre incapacité à diriger le parti, le Secrétaire général exécutif sera remplacé par le Secrétaire national en charge des finances et des femmes qui assurera l’ensemble de ses prérogatives et fonctions”.
Au niveau du règlement intérieur l’article 27 valide l’article 26 des statuts : « En cas de décès ou autre incapacité à diriger le parti, le Secrétaire général exécutif sera remplacé par le Secrétaire national en charge des finances et des femmes qui assurera l’ensemble de ses prérogatives et fonctions. Il est responsable devant le congrès”, soulignent les articles des statuts et du régalement intérieur dont notre rédaction a reçu copie.
En effet, poursuivant son expression, Claudine Mavioga n’a pas manqué de déplorer le caractère d’indiscipline notoire dont fait preuve les membres éjectés récemment du parti. “Nous avons convoqué par voie d’huissier Fortuné Mbacky et Biyambou Pendy qui est la seul personne que je peux appeler cadre au sein du parti, suite à leurs sorties intempestives. Hors-la-loi qu’ils sont, personne n’a jamais pris possession de sa convocation. Par contre, Fortuné Mbacky a préféré que tout arrangement se passe au sein du siège du parti à Ozangue et c’est ce que nous avons fait. Nous étions surpris que lors de son passage il demande de l’argent après avoir violé le règlement intérieur et les statuts du parti.
Ils ne se sont pas arrêtés là, mais ont aussi fait preuve d’usurpation de titres sur la base d’un faux usage de faux règlement intérieur qu’ils ont falsifié tout en imitant la signature de mon époux. Avez-vous entendu mon mari s’appeler de son vivant sur n’importe quel support officiel Maviga Moukagni ? De toute façon, ce faux document qu’ils ont brandi ira partout où besoin se fera sentir car, ils doivent comprendre que nous allons leur porter plainte et ils répondront de leurs actes devant la loi. Après avoir tenté de cabriolé dans le bureau de mon époux pendant que nous étions concentrés sur ses obsèques, ce que ce gang a trouvé mieux faire, était de s’autoproclamer héritier du BDC. Ce qui laisse à comprendre à quel point ces personnes qui se disent responsables sont dangereusement perfides”.
Par ailleurs, Anna Claudine Mavioga a indiqué que le BDC entend évoluer dans la continuité de la démarche rationnelle initiée par son fondateur Guy Christian Mavioga. ” Je suis la responsable du BDC malheureusement pour eux et heureusement pour nous, et nous continuons à travailler dans le cadre de la continuité. La preuve est que le parti fonctionne normalement. Ses dernières sorties à Port-Gentil sont récentes sous la responsabilité de sa présidente.
On a fait récemment de dons dans la capitale économique gabonaise. Donc nous réfutons tout ce qui se raconte par ces falsificateurs et usurpateurs. Les statuts et le réglementent intérieurs font de moi la première responsable de cette formation politique. “Il n’y a pas plus aveugle qu’un aveugle qui ne veut pas voir, ou plus sourd qu’un sourd qui ne veut pas entendre” donc, au niveau du BDC nous avons été reconnus par les instances habilité à le faire, je tiens à précisé qu’il n’y a jamais eu de quo-fondateur au BDC comme vous le voyez sur ce récépissé. Nous avons eu un congrès le 17 juin 2012 où les statuts et réglementent intérieur ont été révisés. Nous sommes un pays de droit et la justice va jouer son rôle, les concernés payeront de leurs actes. Nous continuons donc avec la ligne politique qui avait été tracée par notre fondateur“, a-telle conclu.