Cette tragicomédie ne trompe que les organisateurs ou tout au moins ceux à qui ils font croire qu’ils drainent derrière eux du monde. “Qu’ils capitalisent une popularité qui garantira à celui qu’ils appellent à être candidat, un fond électoral certain dans cette élection qu’ils savent perdue d’avance. Et pour cause, ils ont dormi pendant 7 ans, sans jamais se souvenir qu’un mandat ne dure pas éternellement. Qu’il viendra bien le temps du bilan. 7 ans après la victoire usurpée de 2016, quel bilan peuvent-ils dresser aujourd’hui pour oser revenir solliciter nos soutiens”, s’est interrogé Serge Abslow.
Pour lui, le parti démocratique gabonais est d’avance sur la ligne droite de l’échec ” que ceux qui les envoient venir se livrer à cette indécente comédie, sachent qu’aucun de tous ses politicards du dimanche ne jouit d’aucune réelle popularité et encore moins d’aucune légitimité. Ces pauvres bougres qu’ils traînent et exhibent à chacune de leurs sorties, sont des désœuvrés, des petites frappes devenues des mercenaires politiques qui touchent des “jetons de présence” pour venir faire le nombre et donner l’illusion d’une mobilisation. Eux-mêmes ne croient pas un seul instant qu’ils puissent être convaincants. Sans cet argent distribué, le parti des masses n’existerait plus”.
L’illusionnisme est la seule réponse trouvé à cette immobilisme. “Ils déploient des trésors de moyens et d’énergie pour l’entretenir. C’est là même que se mesure le degré de cynisme et d’abjection. Leur opportunisme rampant est écœurant. Plutôt que d’user de leurs positions pour changer la vie des gabonais, ils en jouent au contraire pour les tromper et tromper par la même occasion leurs commanditaires font. Quel bon sens il y a-t-il à dépenser des sommes folles pour maquiller une vérité plutôt qu’à dépenser ces mêmes folles somme pour changer cette vérité”?
Mais c’est la mécanique implacable de cette génération de politicards véreux, tous obnubilés par des positions, des promotions et par l’argent. “Ils excellent dans l’ingénierie de la dissimulation, de la mobilisation par la corruption et de la procrastination dans le seul but de paraître plutôt qu’être. Quelle tristesse et quelle ironie de voir la place de l’indépendance d’Oyem noire de monde pendant ces parades politiques, alors même que cette ville est dans un état de “destruction massive” par le niveau de dégradation de ses infrastructures” !
Quel esprit véritablement équilibré peut croire que les populations d’une telle ville sinistrée, seraient heureuses et contentes de leur sort? Sauf à faire entendre que les oyémois sont devenus masochistes, au point d’aduler et de célébrer ceux qui sont responsables de la situation de leur ville. Non, les oyémois parmi lesquels je vis au quotidien et dont j’entends les critiques, ne sont pas atteints du “syndrome de stokholm” ou de “l’esclave consentant” pour parader aux côtés de leurs bourreaux. Il ne peut donc s’agir que d’une operation de corruption par des espèces sonnantes et trébuchantes.
Et de ces “espèces” qui se côtoient depuis 60 ans et qui conjuguent l’indécence sans aucune gêne, il faudra qu’on en parle un jour dans ce pays. Ces “espèces” d’argent liquide qui soutiennent cette dynamique de l’immobilisme que promeuvent ces “espèces” de politiciens de pacotille, incapables de transformer la triste vie de leurs compatriotes en mieux.