Cette décision a été prise lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères du Commonwealth, présidée par l’honorable Fiamē Naomi Mata’afa, Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Commerce et du Tourisme du Samoa. Dans cette réunion qui s’est tenue en marge de l’assemblée générale des Nations Unies, il était question de discuter de développement dans les pays membres de cette organisation. La rencontre a permis aux participants de parler de la préoccupation collective du Commonwealth concernant la situation politique au Gabon. Ils ont fermement condamné le renversement anticonstitutionnel du gouvernement élu, en appelant au rétablissement de la démocratie dans le pays. Les ministres présents ont félicité la Secrétaire générale pour sa promptitude en allant aussitôt rencontrer la nouvelle autorité de la transition au Gabon.
Le communiqué final du 63ème Groupe d’action ministériel du Commonwealth précise que : «Conformément aux étapes énoncées dans le programme d’action du Commonwealth de Millbrook sur la Déclaration de Harare, les ministres ont décidé de suspendre partiellement le Gabon du Commonwealth en attendant le rétablissement de la démocratie. Cette suspension partielle entraîne la suspension des Conseils du Commonwealth et l’exclusion du Gabon de toutes les réunions et événements intergouvernementaux du Commonwealth, y compris les réunions ministérielles et le CHOGM».
Outre la suspension, les ministres des Affaires étrangères du Commonwealth sont déterminés à suspendre définitivement le Gabon de l’organisation si des progrès acceptables ne sont pas réalisés d’ici deux ans. Ils ont tout de même exhorté le Secrétaire général à poursuivre son engagement de bons offices auprès du Gabon, en lui fournissant une assistance technique, en vue de redresser la situation et de faciliter le retour du pays à la démocratie.
Pour terminer, le Groupe d’action ministériel du Commonwealth a appelé le Gabon, en tant que membre, à défendre les valeurs et principes de l’organistion et à organiser des élections crédibles dans un délai d’au plus deux ans, à compter du 30 août 2023. Il appelle également le Gabon à garantir l’intégrité personnelle, la sécurité, la santé et les droits de l’homme de l’ancien président Ali Bongo Ondimba, des membres de sa famille et des membres de son gouvernement.