Durant ses différentes rencontres avec les citoyens dans les Akébé, Alexandre Barro Chambier, l’opposant radical à Ali Bongo à la présidentielle de 2023 a estimé qu’il était urgent de concentrer ses efforts sur les domaines clés susceptibles d’avoir une incidence durable dans le pays, en particulier la lutte contre la corruption à haut niveau. Selon ce dernier, la corruption revêt au Gabon un caractère systémique. Elle s’y apparente à une forme de mainmise de l’État qui permet à certaines élites (à la fois au sein du pays et à l’étranger) de réaliser des profits personnels au moyen d’activités financières illégales, tout en mettant à mal les institutions publiques et l’État de droit dans un pays en proie à une grande pauvreté. Les violations des droits de l’homme sont également endémiques de ce système.
“« Il reste 15 mois pour nous libérer de ces gens-là, on ne va plus les laisser tricher », a promis M. Barro Chambrier, dénonçant par la suite la « mauvaise foi du PDG qui ne veut pas respecter les résultats des urnes », a-t-il indiqué.
“L’incompétence du gouvernement dans la mise en place des politiques publiques pour atténuer entre autres les effets néfastes de la vie chère, du chômage des jeunes, de l’insécurité grandissante, va favoriser la chute du régime“, poursuit-il.
En effet, depuis février 2021, l’ancien fonctionnaire du Fonds monétaire international (FMI) et ses proches collaborateurs ont sillonné les différentes provinces du Gabon. Des périples politiques leur permettant d’aller au contact des populations locales et de s’imprégner des difficultés qu’elles rencontrent au quotidien, mais aussi d’implanter leur parti dans le pays.
Les élections d’aout 2016 au Gabon ont été lourdement entachées d’irrégularités généralisées, de manœuvres visant à éliminer des électeurs et de violences. Les autorités électorales devraient s’assurer que les résultats qui seront annoncés pour les élections présidentielle, législatives et municipales soient conformes à la réalité.