Dans le but d’améliorer la fourniture en électricité dans le pays, la centrale électrique de NGOULMENDJIM verra le jour. Ce projet qui s’inscrit comme un véritable indicateur de développement permettra de faciliter l’accès à l’électricité pour les populations. À cet effet, la réalisation d’un projet d’une telle envergure suscite vraisemblablement une étude d’impact environnementale et sociale, d’ou l’intervention de M. Sylvère Biteghe, chef de projet pour ERANOVE au Gabon qui a planté le décor en donnant l’idée de mise en oeuvre du projet. “Merci d’avoir répondu à l’appel, nous vivons tous à Libreville et nous savons tous qu’il y’a un manque en énergie et en eau, c’est l’une des raison de la création du projet” a t-il indiqué. Pour ce qui est de l’aspect environnemental, le Directeur Général de Gabon Power Company (GPC) a donné quelques précisions. “Il faut dire qu’une étude minutieuse a été faite, au préalable. L’objectif étant de contrôler les effets environnementaux négatifs ou les réduire au maximum” a t-on pu lire.
Dans le cadre d’un tel projet, l’étude a pu montrer que certains domaines seraient influencés et affectés par la mise en œuvre effective du projet de construction de cette centrale hydroélectrique. D’abord l’aspect social qui enregistre la perte de plusieurs zones agricoles, de patrimoine culturel et d’habitation dans les zones de Ntoum et Kango. L’aspect biodiversité quant à lui n’est pas en reste car il enregistre la perte d’habitats naturels sur environ 115 hectares.
Pour pallier cette situation , les parties prenantes ont réfléchi afin de trouver un moyen de relogement, ce qu’ils ont appelé le Plan d’Action de Réinstallation (PAR). Il en ressort que sur les 552 parcelles identifiées, 116 maisons sont habitées et 561 personnes concernées. Des mesures de compensations sont effectivement prévues pour les pertes recensées. Un travail de fond a été mené avec l’Agence Nationale de l’Urbanisme, des Travaux topographiques et du Cadastre (ANUTTC) , organisme par excellence en charge des questions des régularisations foncières, bornages. La construction de cette centrale hydroélectrique a été évaluée à 400 M€ et dont les bailleurs de fonds internationaux sont la Banque africaine de Développement (BAD) et la Société Financière Internationale (IFC).
Ce projet qui va générer plus de 1000 emplois directs et indirects va s’étendre sur 4 ans et dont les travaux devraient démarrer en mars 2023.
D. NGOMA