L’édition de cette année se concentre sur le thème « Le journalisme sous l’emprise du numérique », afin de mettre en lumière les multiples façons par lesquelles les développements récents en matière surveillance par des acteurs étatiques et non étatiques, ainsi que la collecte du big data et l’intelligence artificielle, ont un impact sur le journalisme, la liberté d’expression et la vie privée l’a si bien dit le Maître de conférence Cames centres Anaclet Ndong Ngoua lors de son exposé.
Le ministre de la communication Pascal Houangni Ambouroue s’est appuyé sur le dernier rapport de la rapporteuse spéciale sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression qui a présenté en mai 2019 des conclusions et des préoccupations sur la surveillance et les droits de l’homme, notant que « la surveillance des individus – souvent des journalistes, des militants, des figures de l’opposition, des critiques et d’autres personnes exerçant leur droit à la liberté d’expression – s’est avérée conduire à des détentions arbitraires, parfois à la torture et éventuellement à des exécutions extrajudiciaires, ce qui n’est pas le cas du Gabon dont le Président Ali Bongo en fait de la liberté de la presse une priorité ».
Une pression mondiale croissante encourage une plus grande transparence sur la manière dont les sociétés Internet exploitent les données des citoyens, sur la manière dont elles alimentent les modèles prédictifs et l’intelligence artificielle, et sur la manière dont elles permettent d’amplifier la désinformation et la haine. C’est ce que souligne la déclaration de Windhoek+30, qui appelle les entreprises technologiques à « s’efforcer d’assurer la transparence de leurs systèmes humains et automatisés ».
Les anciens et nouveaux journalistes étaient présents avec des débats houleux de cette rencontre. Organisée chaque année depuis 1993, la Conférence mondiale de la liberté de la presse offre aux journalistes, aux représentants de la société civile, aux autorités nationales, aux universitaires et au grand public l’occasion de discuter des nouveaux défis qui se posent à la liberté de la presse et à la sécurité des journalistes et de travailler ensemble à l’identification de solutions.
D’ailleurs, le directeur du pool numérique du Ministère de l’économie numérique a encouragé la presse de relever ce défi. « Le journalisme sous l’emprise du numérique », il était question de l’impact de l’ère numérique sur la liberté d’expression, la sécurité des journalistes, l’accès à l’information et la vie privée.
Tous les ans, la Journée mondiale de la liberté de la presse permet de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse,
d’évaluer la liberté de la presse à travers le monde.
F. GUITRIE