Kelly Ondo Obiang était à la barre le lundi 21 juin dernier face aux membres de la Cour spéciale militaire. Le procès qui l’oppose lui et ses 8 complices au ministère public au sujet du coup d’Eta manqué du 19 janvier 2019 n’a pas encore livré son verdict. D’ailleurs le procès a été suspendu suite au retrait des avocats de ces derniers.
Les avocats Me Jean Paul Moubembe, Me Anges Kevin Nzigou et Me François Meye, qui étaient présents pour le compte de la défense ont durant l’audience, présenté à la Cour des éléments prouvant l’irrégularité de la procédure. Ils ont parlé d’inconstitutionnalité de l’article 451 du code de procédure pénal en République Gabonaise, qui à priori violerait les droits de la défense. En effet, selon les avocats des 9 inculpés, le procès actuel ne peut se poursuivre dans la mesure où c’est une cour militaire qui la compose, donc jugée incompétente pour ledit procès.
Pour répondre à cela, le ministère public a contrecarré en soulignant un fait important qui est celui de « l’irrecevabilité de l’exception soulevée par la défense, car, selon l’article 90 du code de procédure pénale, l’exception d’inconstitutionnalité doit être soulevée dès l’ouverture du procès ».
Accusés pour « association de malfaiteurs, séquestration arbitraire et atteinte à la sûreté intérieure », les neuf personnes dont il est question, à savoir, Kelly Ondo Obiang, Estimé Bidima Manongo, Dimitri Nze Minko, Ben Mvoumbi Wora, Paul Sabibi Ibinga, Gilles Yoka, Guy Roger Mintsa Mi Ona, Armel Adana et Ralem Abel Ango devront encore attendre pour être fixés sur leur sort.
John ENING