Depuis l’instauration par le gouvernement des mesures de restriction pour lutter contre la propagation du coronavirus, ces mesures semblent n’être imposées qu’aux citoyens lamda et non pas à ceux qui sont censés montrer l’exemple.
Quand on regarde cette foule massée à Bitam autour de Réné Ndémezo’o Obiang lors de son meeting d’explication à son fief de Bifolosi, l’opinion ne peut qu’être circonspect.
Pourtant les rassemblements de plus de trente (30) personnes sont prohibés au Gabon, comment le président du Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) a pu, lui, se permettre un tel rassemblement au vu et au su de tous, sans que cela n’émeuve le gouvernement?
Quant on sait que les conseils des ministres au Gabon se tiennent désormais par visioconférence et que la brigade mixte du copil sillonne, de nuit, la capitale gabonaise afin de traquer les personnes qui violent les mesures imposées par le gouvernement.
Le silence des autorités devant cet acte posé par le nouveau membre du PDG est surprenant quand on note la violence dont fait preuve la brigade mixte du Copil lorsque des simples citoyens sont surpris dans les bars et boites de nuit.
Dernièrement c’est l’équipe du colonel Simba Guy Léon qui a interpellé huit(8) personnes derrière l’hôpital militaire et neuf (9) derrière l’hôtel de la Can à Libreville pour non respect des mesures gouvernementales. À noter que ces interpellations spectacle étaient diffusées à la télévision nationale.
Face à ce qui s’apparente désormais à un deux poids deux mesures, le gouvernement se doit d’instaurer la justice car à cette allure, des cas de révolte pourront être enregistrées.
Il est incompréhensible que les plus hautes autorités elles-mêmes imposent aux autres des mesures qu’elles ne sont pas capables de respecter elles-mêmes. Le ministre de la santé avait lui-même ouvert le bal de ce deux poids deux mesures en rassemblant des centaines de personnes à Oyem pour l’accueillir durant sa tournée provinciale de 2020.
Les lois sont prises pour être respectées par tous. Nul n’est au dessus de la loi. Les dirigeants se doivent d’être des modèles afin d’amener le plus grand nombre à adhérer à ce qui est pour tous une obligation.
Charles PALLEY