Le Point kilométrique 12 a été le point de départ du vaste projet de réaménagement des trottoirs occupés anarchiquement par des opérateurs économiques. Ces derniers ont tout simplement été dégagés de ces domaines publics qu’ils occupaient jusqu’à lors.
Le gouvernement l’avait annoncé il y a quelques jours, et depuis le 20 juin dernier, c’est désormais chose faite. Cette opération de nettoyage et de restauration de la voie publique a débuté hier aux environs de 5 heures du matin dans la zone du PK12, et s’étendra dans le Grand Libreville. Elle concernera également les communes d’Akanda, d’Owendo et de Ntoum. Ce grand nettoyage des accotements est de bonne augure puisque cela va permettre aux citoyens de mieux circuler sur ces domaines publics occupés anarchiquement ces dernières années, rendant ainsi très difficile la circulation des piétons.
Ces occupants illégaux avaient 48 heures pour libérer les lieux. Pour ceux qui ont pu le faire, tant mieux mais pour les autres ce fut un vrai calvaire de voir leurs « boxes » être réduits à néant. Mais il le fallait bien dans la mesure où il n’était plus rare de voir les trottoirs libres, et les voiries qui pourtant issus du domaines publics être assiégés. Ne respectant plus le patrimoine routier, qui préconise un certain nombre de recommandations. A savoir, les emprises du patrimoine routier, dépendances du domaine public national, s’étendent sur 60 mètres, comptés à partir de l’axe du terre-plein central, de part et d’autre des voies-express et des routes rapides à 2 x 2 voies ; 30 mètres comptés à partir de l’axe central, de part et d’autre des routes nationales ; 15 mètres comptés à partir de l’axe central, de part et d’autre des routes d’intérêt régional (provinciales, départementales et communales).
Désespérés, les commerçants n’ont rien pu faire face au déploiement des engins. « Ce qui nous paraît bizarre, c’est que la mairie nous a prélevé 10 000 francs il y a moins d’une semaine, alors que l’opération était imminente. En plus, nous versons des taxes quotidiennes de 1 500 francs par commerçant”, ont-ils expliqué. “Maintenant qu’on nous déguerpit d’ici, où compte-t-on nous reloger ? Je crois que c’est par cela que les autorités devaient commencer, car nous sommes là maintenant abandonnés à nous-mêmes », a déclaré un des commerçants.
Au vu de tout ce qui vient d’arriver dans la zone du PK12, les autres occupants du Grand Libreville sont donc avertis, la démolition a bien débuté, à eux de prendre leurs précautions.
John ENING