Sans lui reconnaître un sans-faute depuis l’invasion russe, beaucoup à lui reconnaît un certain courage, même s’il y a eu une certaine forme de naïveté devant le champion de la manipulation qu’est le « nouveau Staline » russe. Biden, Scholz et bien d’autres ont été plutôt absents. Seuls parmi les membres du G7, Boris Johnson et Emmanuel Macron se sont clairement investis.
C’est une reconnaissance que la France doit au peuple ukrainien, pot de terre contre pot de fer, qui se bat pour sa survie et qui a la malchance de ne pas faire partie de l’Otan – l’avenir dira si une telle appartenance est suffisamment dissuasive pour Poutine.
Même si Emmanuel Macron était reconduit, il serait entravé par une campagne électorale qui, bien que courte, n’en sera pas moins une aubaine pour celui qui s’est planqué pendant deux ans par peur du Covid – lequel semble lui avoir fait perdre la tête.
C’est la raison pour laquelle un consensus doit être trouvé très rapidement, pas pour les convictions des Français ni leur ego, pour ne pas abandonner un peuple dont on sent qu’il attend beaucoup de la France.
Car, reporter de trois mois les élections sera un petit sacrifice pour la France mais un grand espoir, peut-être vain, mais un espoir quand même, pour les Ukrainiens qui sont actuellement sous les bombes et les pleurs.