Depuis l’annonce par le Chef de l’Etat de l’arrivée des vaccins au Gabon jusqu’à l’effectivité de celle-ci le 12 mars 2021, les autorités ne parviennent pas à bien informer les populations sur les vaccins notamment celui qui est déjà sur son sol, provenant de Chine.
Quel type de vaccin le Gabon a-t-il reçu de la Chine ? Combien de doses nécessite-il ? Quelle est la durée de l’immunité après vaccination? Quels sont les effets secondaires attendus ? Combien de pays ont-ils reçu ce vaccin et quels en sont les résultats à ce jour ? Quel est la balance bénéfices/risques etc.
Autant de question qui turlupinent la population qui continuent d’être sceptique et perméable à toutes les informations qu’elle reçoit des réseaux sociaux, quand la stratégie du gouvernement se résume à des points de presse réguliers du ministre de la santé publique. Gilles BONNEFOND, le président de Union Syndicats Pharmaciens en France, affirmait d’ailleurs sur une chaîne française : « quand il y a un doute il faut le lever, parce que la confiance dans le système de santé est absolument indispensable et la transparence est absolument indispensable »
Le comité de pilotage et de riposte qui pourtant est composé d’un comité scientifique semble bien effacé sur le terrain de l’information sur ce vaccin qui suscite encore doute et réticence chez les gabonais et participe à maintenir l’hésitation vaccinale. Pour avoir une once d’information sur ce vaccin chinois, il faut soit regarder les médias étrangers soit mener ses propres recherches. La presse gabonaise dans son ensemble, semble complètement larguée à ce sujet.
Pourquoi ne pas organiser des rencontres régulières entre les spécialistes (épidémiologistes, virologues, biochimistes…) et les journalistes afin de vulgariser les connaissances sur ce vaccin ? Pourquoi continuer à ne rappeler que les gestes barrières au moment où la vaccination est opérationnelle ?
Il n’est pas juste que le gabonais, à qui il est demandé de se ruer vers les lieux de vaccination, ne puisse pas en savoir davantage sur le vaccin qu’il est appelé à recevoir.
Charles PALLEY